31 jan­vier 2007

Le stoï­cisme pré­sente la par­ti­cu­la­rité de ne pas être la phi­lo­so­phie d’un maître pres­ti­gieux ou d’un seul pen­seur, mais il s’est cons­ti­tué en un sys­tème grâce à l’oeuvre d’un grand nombre de phi­lo­so­phes qui occu­pent sou­vent une place tantôt impor­tante, tantôt moin­dre dans l’évolution de la pensée stoï­cienne et qui, pen­dant près de cinq siè­cles, se cri­ti­quent ou polé­mi­quent entre eux sans jamais com­pro­met­tre l’unité de l’école ni frei­ner son déve­lop­pe­ment.Tout au long de sa riche his­toire, le stoï­cisme connaît en outre un impor­tant reten­tis­se­ment auprès d’un large public de non phi­lo­so­phes qui peu­vent se récla­mer d’un cer­tain stoï­cisme sans pour­tant satis­faire entiè­re­ment aux exi­gen­ces du sys­tème phi­lo­so­phi­que.

L’ins­ti­tut Toussaint Desanti à l’ENS LSH, dans son inté­rêt pour l’his­toire des scien­ces et de la phi­lo­so­phie anti­que, se pro­pose de pren­dre en consi­dé­ra­tion cet ensem­ble mal défini et pro­téi­forme de sym­pa­thi­sants du stoï­cisme pour essayer de mesu­rer l’ampleur de l’influence de la phi­lo­so­phie du Portique dans les sphè­res cultu­rel­les du monde greco-romain. L’enquête por­tera sur les champs variés de la rhé­to­ri­que, de l’his­toire, de l’astro­no­mie.