Le "Don Jean-Toussaint Desanti" est cons­ti­tué de la biblio­thè­que per­son­nelle de tra­vail de J-T Desanti, léguée à l’Institut par son épouse, Dominique Desanti.

Le don a été traité par Lucie Pouteyo (Chargée de Recherches Documentaires à l’Institut Desanti) et Nadine Pontal (Centre de Documentation Recherche).

L’ensem­ble des livres et des revues qui cons­ti­tuent ce don ont de ce fait une charge his­to­ri­que et affec­tive par­ti­cu­lière. Ce sont eux que Desanti uti­li­sait - sou­vent plu­sieurs en même temps1 - à sa table de tra­vail.

Ce sont également ceux qu’on lui envoyait : on y trouve ainsi de mul­ti­ples dédi­da­ces de ses col­lè­gues ou élèves (Derrida, etc.), des bribes de cor­res­pon­dance glis­sées au détour d’une page, des des­sins de la main de J-T Desanti.

Le don se carac­té­rise par un grand nombre de livres consa­crés aux mathé­ma­ti­ques et à leur his­toire, ou encore à la logi­que et à la phy­si­que, témoi­gnant de la sorte de la pré­ci­sion de ses lec­tu­res scien­ti­fi­ques. Pour autant, les lec­tu­res de J-T Desanti étaient loin d’être exclu­si­ve­ment scien­ti­fi­ques, et l’étendue des domai­nes abor­dés dans sa biblio­thè­que mani­feste la diver­sité de ses inté­rêts.

Les domi­nan­tes des ouvra­ges pos­sé­dés par J-T Desanti sont les sui­van­tes :

  1. Ouvrages de philosophes de l’Antiquité au 20e siècle, importants dans le domaine de la philosophie générale et de la philosophie des sciences : Platon, Aristote, Leibniz, Spinoza, Hegel, Heidegger, Husserl, Wittgenstein, Derrida, etc.
  2. Ouvrages de philosophie politique, de politique et de sciences sociales, notamment de tradition marxiste : Marx, Engels, Lénine, Staline, etc.
  3. Ouvrages de mathématiques du XIXe et du XXe siècle (environ 470 volumes)
  4. Sciences Physiques et histoire de la physique (physique aristotélicienne, cartésienne, galiléenne, mécanique quantique)
  5. Ouvrages de logiciens : Frege, Gödel, Carnap, Quine, Russell, Whitehead, Tarski, etc.

« Sur sa table de travail, il arrivait qu’il y eût en même temps quatre ou cinq livres ouverts, par exemple, la Métaphysique d’Aristote, un traité de mécanique quantique, les Fondements de l’Arithmétique de Frege, un opuscule de Leibniz, et on voyait bien qu’il les utilisait ensemble. Quelle était la raison de cette façon de travailler ? C’est, disait-il, qu’avant chaque partie, il faut mélanger longuement les cartes afin que le jeu ne contienne pas de suites préordonnées. »

Entretien avec Maurice Caveing par Christine Goémé, in Jean-Toussaint Desanti, L’anthologie sonore (1969-2000)

Catalogue du Don Desanti